Motion de l’UD 13 - égalité femmes/hommes

, par Claire

Motion Force Ouvrière remise par Martine CORSO, référente, au titre de l’Union départementale Force Ouvrière des Bouches-du-Rhône, pour le secteur Égalité Homme-Femme dans le monde du travail, à Monsieur le Préfet de Région de la Région PACA.

Monsieur le Préfet,

Officialisée par l’Organisation des Nations Unies en 1977, le « 8 mars », comme journée Internationale de la Femme mais aussi de l’égalité professionnelle Homme-Femme dans le monde du travail, reste plus que jamais un sujet d’actualité brûlant et dont les objectifs restent à atteindre.

C’est pourquoi, l’Union Départementale FORCE OUVRIÈRE des Bouches-du-Rhône, au travers de la délégation représentative des syndicats du secteur Privé et Public, conduite par Madame Martine CORSO,

réaffirme, en cette « journée internationale du 8 mars », l’absolue nécessité du combat légitime et déterminé de notre Organisation pour la défense inconditionnelle et universelle des droits de la Femme.

Rappelle que la violence contre les femmes n’est pas une affaire de femme, ni une affaire privée : c’est un fléau qui affecte toutes les sociétés, sans distinction de classe, les « riches » comme les « pauvres », d’origine sociale, religieuse, politique ou professionnelle. Par ailleurs, les chiffres sont accablants :

- une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint.
- la France enregistre 48 000 viols de femmes par an.

Dans ce cadre, FORCE OUVRIÈRE réaffirme sa détermination à combattre l’inégalité professionnelle, pour :

- Permettre aux femmes de ne plus être dévalorisées ni pénalisées.
- Obtenir l’égalité salariale car c’est par là d’abord que passe la vraie reconnaissance professionnelle qui permet de s’épanouir aussi bien dans la vie professionnelle que personnelle ou parentale.

De même, alors que la réussite scolaire est plus élevée chez les femmes que chez les hommes, FORCE OUVRIÈRE dénonce que :

- Les femmes travaillent encore trop souvent dans un domaine qu’elles n’ont pas forcément choisi.
- Les postes à responsabilité, comme les fonctions exécutives des grandes organisations, restent toujours pratiquement inaccessibles, sans parler de certains secteurs qui demeurent encore fortement masculinisés.

Cette situation engendre, de fait, des rémunérations brutes annuelles inférieures de 27%, avec de lourdes conséquences au niveau des pensions de retraites avec des écarts de 40%.

FORCE OUVRIÈRE rappelle enfin que :

- Souvent, au détriment de sa vie professionnelle, une femme opte encore très fréquemment pour un temps partiel afin de pouvoir « jongler » entre son rôle d’épouse, de mère et de salariée (horaires d’ouverture et de fermeture de crèches et vacances scolaires).
- Des conditions de travail, encore trop souvent inadaptées, ne lui permettent pas de pouvoir suivre des formations pour s’épanouir professionnellement.

Sur la base de tout ce qui précède, FORCE OUVRIÈRE réitère la nécessité impérieuse de poursuivre les efforts, dans toutes ces dimensions, afin :

- D’assurer la protection des femmes contre la violence l’inégalité et la précarité.
- De poursuivre le combat nécessaire pour l’amélioration des conditions de travail indispensables à l’équilibre de tout un chacun.

La violence, la précarité, l’inégalité, touchent à tous les aspects de notre vie, professionnelle, familiale, économique et sociale et nous concernent tous.

Or, malgré les lois en vigueur les femmes subissent encore trop de discrimination.

C’est pourquoi, FORCE OUVRIÈRE, dans son attachement à défendre les intérêts matériels et moraux de tous les travailleurs, et particulièrement de ceux qui sont les plus vulnérables, à commencer par les femmes, sur notre terrain d’indépendance, et fort de la détermination de ses représentants, s’engage à poursuivre son action pour l’amélioration et l’aboutissement de nos revendications pour une stricte égalité hommes-femmes dans le travail et la prise en compte de leurs aspirations particulières.

FORCE OUVRIÈRE demande donc aux pouvoirs publics de faire respecter les engagements déjà pris et de prendre d’autres mesures pour répondre à l’urgence de la situation !