UD 38 : 8 mars : Syndicalistes contre les injustices faites aux femmes

, par Claire

La moitié de l’humanité est donc victime de discriminations et cette dernière tire vers le bas les salaires et les conditions de travail de l’ensemble des salarié(e)s.

Quelques chiffres :

* le salaire des femmes est inférieur de 28% à celui des hommes dans le privé, de 18% dans le public,

* à poste égal, les femmes touchent 9% de moins que les hommes et représentent 75% des salarié(e)s à bas salaires,

* 80 % des salarié(e)s à temps partiel sont des femmes et 80% de personnes ayant des plus bas salaires exercent leur activité à temps partiel,

* les retraites des femmes représentent à peine plus de la moitié de celles des hommes (53% en 2011),

* plus de 20% des salarié(e)s officiellement discriminé(e)s l’ont été à cause de leur grossesse aussi bien dans le privé que dans le public,

* 58% des troubles musculo-squelettiques affectent les femmes.

Cela, c’est aujourd’hui et c’est tout de même moins terrible, en France, que par le passé. Car dès sa naissance, le mouvement ouvrier a vu se lever des femmes et des hommes qui ont marqué des points contre l’injustice faite aux femmes.

Lucie Baud (1870-1913), ouvrière dans le textile dès l’âge de 12 ans, a été l’une d’elles. En créant, en 1902, le Syndicat en soierie du canton de Vizille, elle a inscrit son nom dans la longue liste des syndicalistes engagé(e)s pour une vie meilleure. Déjà, son syndicat combattait pour des salaires permettant de vivre. Elle mènera, trois ans plus tard, une grève d’une centaine de jours, réussissant à gagner l’appui de la population entière. Elle le paiera d’un licenciement. Retrouvant du travail à Voiron, elle participa aussi à la grande grève générale de cette petite ville en 1906. D’un bout à l’autre de sa vie, elle aura donné corps à solidarité et vie à la lutte contre les injustices faites aux femmes, faites à ceux qui travaillent.

Article publié par l’UD 38, le vendredi 07 mars 2014.

Franca de Luca est la référente Isère pour l’engagement de FO pour l’égalité femme-homme au travail. Pour la contacter, appeler l’Union départementale au 04 76 09 76 36.