20131125 - Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes

, par Claire

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en France, chaque année, 201 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Autrement dit, une femme sur 10 est victime de violences et, tous les 2,5 jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. Autre fait souvent oublié, environ 53 000 femmes (hypothèse moyenne en France, en 2007) auraient subi des mutilations sexuelles (neuf victimes sur dix ont été excisées avant l’âge de 10 ans).

Reconnue comme la violation des droits humains la plus répandue et la plus tolérée socialement, la violence à l’égard des femmes est une réalité encore bien présente.

L’entreprise peut aussi être le théâtre de violences à l’égard des femmes qu’elles soient morales (harcèlement moral, plaisanteries déplacées, injures…) ou physiques/sexuelles (harcèlement sexuel, viol, …). Avec la crise et les différentes crispations qu’elle engendre, ces violences ne sont malheureusement pas en diminution.

Il existe très peu de chiffres sur les violences faites aux femmes dans le cadre du travail mais cela ne signifie pas qu’elles sont inexistantes, bien au contraire. Une étude réalisée dans les Hauts-de -Seine* montre effectivement que les violences physiques et morales envers les femmes au travail existent et ne sont que trop rarement dénoncées. Plus de la moitié des femmes ayant subi une violence n’a engagé aucune action alors que pour beaucoup, ces violences ont eu des conséquences sur leur santé et leur vie sociale, accompagnée d’un sentiment d’insécurité au travail.

Face à ce triste constat, Force Ouvrière s’associe à la journée du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes de l’ONU, soutenue par la CSI (Confédération Internationale des Syndicats).

Force Ouvrière le répète, les violences faites aux femmes ne peuvent être tolérées et la lutte contre celles-ci doit être renforcée. Cela passe notamment par la consolidation des dispositifs de prévention et de protection des victimes mais aussi par une amélioration du dispositif légal. L’information et la communication sur le sujet sont des outils tout aussi importants pour cette lutte (numéro vert, documentation, connaissance des recours possibles,…).

* Étude réalisée sur les « comportements sexistes et les violences sexuelles envers les femmes dans les relations de travail dans les Hauts-de-Seine » en 2013, à laquelle l’UD 92 de Force Ouvrière était associée.

Communiqué de presse de Force Ouvrière

Contact : Anne BALTAZAR, secrétaire confédérale égalité femmes-hommes, 01 40 52 85 53