8 mars 2013 : FO célèbre la journée des droits des femmes.

, par Claire

Cette journée rappelle l’importance et l’actualité du combat pour l’égalité professionnelle, dans lequel Force Ouvrière est fortement investie.

En 2012, c’est incontestable, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a fait l’objet d’actualités. Un ministère des droits des femmes a été créé, une négociation interprofessionnelle sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle s’est ouverte, un plan gouvernemental pour l’égalité a été publié, des expérimentations en région ont été lancées,... les initiatives n’ont pas manqué.

Du point de vue législatif, il y a eu, entre autres, la parution d’un décret obligeant certaines entreprises à être couvertes par un accord collectif relatif à l’égalité professionnelle ou, à défaut, par un plan d’action. Cette obligation existait déjà auparavant mais était peu respectée. S’agissant du secteur public, la loi du 12 mars 2012 a instauré un quota de 40% de femmes parmi les hauts fonctionnaires de la fonction publique, d’ici 2018.

Malgré ces avancées, les inégalités persistent encore. Pour ne donner qu’un exemple, le salaire mensuel net médian des femmes est encore inférieur de 19% à celui des hommes. Et ce chiffre n’a presque pas évolué depuis 2000 ! (DARES)

Cette journée des droits de la femme est ainsi l’occasion pour Force Ouvrière de rappeler les revendications qu’elle porte depuis des années en la matière.

Pour elle, la première priorité est le respect de l’obligation d’égalité salariale. Même si un arsenal législatif et réglementaire existe, il doit encore être amélioré, et doit surtout être appliqué et respecté. L’objectif d’égalité salariale nécessite une totale transparence salariale, ce qui est loin d’être le cas.

Bien entendu la question du temps partiel reste centrale. Le temps partiel imposé est le fléau du travail féminin. Il est facteur d’inégalités professionnelles par son impact négatif sur les augmentations salariales et les évolutions de carrière, sur l’accès à la formation ... Son recours par les entreprises doit être réduit, encadré et contrôlé.

En matière de déroulement de carrière, et de présence des femmes à tous les échelons même les plus hauts, les freins à la prise de responsabilité sont encore tenaces. Il faut continuer à améliorer l’organisation du travail, l’accès à la formation, les incitations et compensations.

L’articulation vie professionnelle / vie privée, la parentalité sont également des sujets sur lesquels il faut faire progresser le droit des femmes, mais aussi celui des hommes. Garde d’enfants, accès à la formation, congé de paternité, congé parental d’éducation, neutralisation de l’ensemble des congés familiaux en matière d’évolution de la rémunération, nécessitent des améliorations.

Pour un meilleur partage des rôles entre femmes et hommes il faut continuer à travailler sur les stéréotypes, et instaurer des mesures incitatives.

Encore une fois, en donnant une priorité à la négociation collective, il est essentiel et ce dès aujourd’hui que les entreprises se saisissent du sujet de l’égalité professionnelle et en fassent, enfin, une réalité.

Anne BALTAZAR, secrétaire confédérale.