Une affaire d’hommes aussi

, par Claire

Myriam Barnel, Secrétaire générale de l’Union départementale FO du Var.

« Je suis la preuve vivante que c’est possible. J’ai commencé à travailler en 1994 dans un établissement medico-social et en 1995 je me suis syndiquée. Je me suis lancée dans l’activité du CHSCT. J’ai ensuite été élue au CE, puis déléguée du personnel, puis secrétaire du syndicat et déléguée syndicale. Je participais régulièrement à des stages de formation à l’Union départementale. En 2007, j’ai commencé à y faire des permanences juridiques et en direction des jeunes. J’ai été élue à la commission exécutive en 2009 et le Secrétaire général m’a demandé d’être son adjointe. En 2010, il a souhaité interrompre son mandat. Je suis devenue secrétaire générale en cours de mandat. J’ai été réélue en 2012. Pour réussir à changer de cap, il est important que les hommes, plutôt que de nous freiner, deviennent des moteurs de la syndicalisation des femmes et de leur prise de responsabilités dans l’organisation. Aujourd’hui, je demande à tous nos syndicats de faire parvenir à l’Union départementale leurs accords d’égalité professionnelle. Faire passer de grands messages ne suffit pas. Il faut que cela se concrétise dans les entreprises. Nous essayons aussi de saisir toutes les occasions pour faire connaître nos positions. Nous avons par exemple participé à un colloque sur l’emploi des femmes, organisé par la préfecture et la direction du travail. »

Michel Coulom, Secrétaire général de l’Union départementale FO du Tarn-et-Garonne :

« Nous allons organiser un colloque sur l’égalité professionnelle en mars prochain avec la participation des huit unions départementales de la région. Notre objectif est d’aller au plus près des militants, de leur expliquer ce que prévoit la législation et d’identifier les quelques leviers à la disposition des instances représentatives du personnel pour faire avancer l’égalité professionnelle sur leurs lieux de travail. Il y aura des intervenants extérieurs, comme la Direction du travail, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, la Direction régionale des droits de la femme ou encore une sportive de haut niveau. Nous présenterons aussi des accords déjà existants, comme celui signé entre l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie) et FO Métaux au niveau de la Région Midi-Pyrénées. Dans mon département, j’ai la chance d’avoir des syndicats importants, comme ceux de la santé, des télécommunications, de l’action sociale, avec beaucoup de militantes. Elles sont maintenant très présentes dans le travail interprofessionnel de l’Union départementale. On ne peut confier des responsabilités syndicales qu’à des femmes qui ont déjà une implication militante dans leur entreprise. Cela ne peut pas être artificiel. »